Et si on s'était trompé sur le e-commerce ?

Deux clics, livré demain. Magique.

Mais cette efficacité a un coût caché. On a troqué la diversité des marchés locaux contre des plateformes centralisées. L'économie s'est consolidée autour de quelques géants. Quand un seul algorithme décide ce que des millions de gens voient et achètent, le marché devient fragile.

Le commerce est resté à l'ère de la télé

Comparez avec les médias :

  • Avant : quelques chaînes et journaux contrôlaient le récit.
  • Après : blogs, YouTube, réseaux sociaux, n'importe qui peut diffuser.

Les médias se sont démocratisés. Le commerce, non.

Les commerçants ont deux options :

  1. L'île déserte : créer son site et galérer à attirer du trafic.
  2. Le jardin clos : louer chez un géant (Amazon) qui fixe les règles, prend 30%+, et garde vos données clients.

Pourquoi ne pas démocratiser le commerce comme on a démocratisé l'édition ?

La solution: Un protocole, pas une plateforme

Changement de perspective : des "plateformes" aux "protocoles".

Plateforme = entreprise privée qui possède le bâtiment et fixe le loyer. Protocole = standard public que tout le monde peut utiliser (comme l'email).

Imaginez un service public pour le commerce :

  1. Accès ouvert : n'importe qui peut lister ses produits, sans gardien.
  2. Connexion directe : la transaction se fait entre acheteur et vendeur. Le protocole connecte, mais ne s'interpose pas.
  3. Infrastructure neutre : le système fournit la plomberie (annonces, paiements, réputation) sans concurrencer les commerçants.

Une place de village numérique où marques mondiales et artisans locaux sont à égalité, seules la réputation et la qualité comptent.

L'innovation en périphérie

Pas juste de la philosophie, une opportunité technique.

Aujourd'hui, l'innovation shopping est verrouillée par quelques géants. Meilleur moteur de recherche ? Livraison plus rapide ? Il faut attendre qu'ils le construisent.

Avec un protocole décentralisé, on libère l'innovation. Données ouvertes et standardisées = les indépendants peuvent construire par-dessus :

  • Interfaces spécialisées : une app dédiée aux appareils photo vintage, puisant dans l'inventaire mondial.
  • Logistique hyper-locale : coursiers écolos dans une seule ville, sans partenariat global.
  • Curation communautaire : flux de produits de confiance au lieu de pubs.

Remettre l'humain au centre

L'objectif : restaurer l'équilibre économique.

Un protocole permet un shopping pratique et un écosystème diversifié de créateurs.

  • Terrain de jeu équitable : mêmes outils pour petits et grands.
  • Connexion réelle : commerce social et relationnel.
  • Open source : pas de boîtes noires.

L'avenir du shopping n'a pas à se résumer à un bouton "acheter" appartenant à un géant.

Construisons mieux. 🚀

Et si nous avions tout faux sur le e-commerce? | Jean-Baptiste Terrazzoni